Travail hybride et « Grande démission » : comment retenir les talents qu’on ne voit plus ?

Lundi : télétravail. Mardi : bureau. Mercredi : RTT. Jeudi : coworking. Vendredi : bureau. Un tel emploi du temps paraissait inconcevable pour les travailleurs du tertiaire il y a encore quelques années. Aujourd’hui, le travail hybride est une réalité pour la plupart d’entre eux. Mais sa montée en flèche correspond à un phénomène plus inquiétant pour les entreprises : la Grande Démission. Faut-il alors corréler la baisse de fréquentation des bureaux avec la hausse des départs ? Mais surtout, comment contrer ce phénomène en prenant en compte l’éloignement ?

Le travail hybride : le bureau en mode post-covid

Au cours des deux dernières années, près de 20% deont travaillé à distance au niveau mondial. Si aujourd’hui, le tout « télétravail » fait grincer des dents la majorité des employeurs et des collaborateurs, le « distanciel » est une composante essentielle du travail hybride pratiqué par de nombreuses entreprises.

Au quotidien, les équipes sont donc éclatées. Un manager peut ne plus voir son équipe que quelques jours par semaines, et une nouvelle recrue ne rencontrera ses nouveaux collègues qu’épisodiquement. Une pratique qui impacte nécessairement l’esprit d’équipe, le sentiment d’appartenance, et la façon de penser sa carrière.

Travail hybride et démission : loin des yeux, loin du cœur ?

En parallèle, la Grande Démission(ou « Great Resignation » en anglais) fait rage. Ce phénomène de démissions a commencé aux États-Unis à l’été 2020 lorsque des millions d’Américains insatisfaits de leur travail ou de leur salaire ont quitté leur emploi. Aujourd’hui, le mouvement touche de nombreux pays mettant certains business dans l’embarras. De l’hôtellerie – restauration au marketing et à la finance tous les métiers semblent impactés. En cause : la perte de sens – individuelle et collective.

C’est pour cela que les entreprises cherchent à conjuguer travail hybride et projet d’entreprise. En effet, depuis des décennies, le bureau est le lieu de l’expression de la culture des organisations. C’est aussi un lieu de socialisation extraordinaire. Or ces deux facettes, projet d’entreprise et vie de groupe, sont des éléments clés dans la rétention des talents.

Toi + moi + tous ceux qui le veulent : l’entreprise post-covid

Dorénavant, les organisations doivent activement permettre à leurs employés de nouer des relations avec elle ET avec toutes les parties prenantes. D’une part, ce travail consolidera leur relation avec l’entreprise. D’autre part, des recherches menées pendant la pandémie de Covid-19 indiquent que la connexion sociale a également un impact positif significatif sur la productivité.

Deuxièmement, pour redonner du sens, les entreprises donnent aussi de plus en plus la parole aux collaborateurs. Qu’il s’agisse de choisir les jours à distance ou les nouveaux lieux de travail ou bien même de dessiner leur future organisation : il faut associer les talents pour les embarquer – dans la durée. C’est aussi une manière de donner corps à la culture de l’entreprise.

Faire du bureau un lieu de vie (professionnelle) sans équivalent

De surcroît, la plupart des organisations possèdent encore un asset phare pour retenir leurs collaborateurs : leurs espaces de travail Oui, le bureau n’est pas mort. Mais il doit se réinventer. Les études montrent alors que ce n’est pas tant les « bonus fun » (bar à jus, baby-foot, etc.) qui font sa valeur mais la sérendipité et la productivitéattendue du lieu.

Par exemple, les collaborateurs regrettent les échanges impromptus, les rencontres fortuites, les brainstorming improvisés et les outils du quotidien permettant de rester focaliser sur son travail. Des éléments difficilement reproductibles en ligne.

Pour résumé, la Grande Démission est le signal fort d’une quête de sens ET de lien avec l’entreprise et avec ses pairs. Un lien autrefois construit et vécu au quotidien, au bureau. Aujourd’hui, l’un des challenges des entreprises est donc de faire renaître la vie de bureau. De donner envie d’y retourner après des mois d’isolation et de délitement du sens commun. Un cercle vertueux qui, pour fonctionner à plein régime doit être accompagné. .

Pour cela, les entreprises peuvent s'équiper d'outils de gestion, comme Witco. L'application Witco permet de donner aux employés le contrôle de la gestion de leur flex office et de centraliser tous les outils disponibles sur place. De quoi faire à nouveau rimer collaboration et productivité.